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Stratégies et techniques rhétoriques dans les discours spécialisés

de Fanny Domenec (Éditeur de volume) Catherine Resche (Éditeur de volume)
©2020 Collections VIII, 248 Pages

Résumé

Quel dénominateur commun permet de relier des discours produits par les acteurs de sphères d’activité aussi variées que la recherche scientifique, l’architecture, les think tanks, le monde de l’entreprise, les banques centrales, le droit, les médias et la publicité, sinon qu’ils relèvent tous de domaines spécialisés, académiques ou professionnels ? En réalité, ils ont tous pour objet de convaincre, expliquer, justifier et séduire les publics auxquels ils s’adressent et font appel aux ressorts classiques de la rhétorique antique qu’ils déclinent à leur manière pour servir leurs stratégies d’information, de démonstration, de véridiction, de redéfinition, voire de manipulation.
Les onze co-auteurs de cet ouvrage ont choisi d’analyser divers genres discursifs, soit dans une optique comparative ou contrastive, soit en se concentrant sur un seul genre, et en adoptant bien souvent une approche diachronique. Les nombreux recoupements entre ces analyses au niveau des outils rhétoriques (gestion des faces, politesse linguistique, moments discursifs, mise en scène, mise en mots, métaphores, etc. ) confirment le rôle éminent joué par la rhétorique dans les discours des milieux spécialisés.

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • À propos de l’auteur
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Remerciements
  • Table des matières
  • Avant-propos (Catherine Resche & Fanny Domenec)
  • « Three Minute Theses » ou 3 minutes pour convaincre. Analyse rhétorique d’un nouveau genre universitaire (Elizabeth Rowley-Jolivet & Shirley Carter-Thomas)
  • Forger la voix d’un chercheur : abstracts de thèses et place de la narration dans la stratégie rhétorique (Geneviève Bordet)
  • Aspects rhétoriques d’un genre promotionnel en architecture : les descriptions de projet (Claire Kloppmann-Lambert)
  • Les policy briefs des think tanks aux États-Unis, outils d’action politique (Mathilde Gaillard)
  • Approche comparative des stratégies rhétoriques de trois genres discursifs distincts dans le domaine de l’économie (Catherine resche)
  • Aspects rhétoriques et degrés de spécialisation : la communication scientifique, médiatique et institutionnelle autour de l’Affaire Séralini (Fanny Domenec)
  • Rhétorique interpersonnelle et politesse linguistique dans le discours de la Banque d’Angleterre à Mansion House (Laurence Harris)
  • Le travail de figuration dans les arrêts de la Cour de Cassation française (Chiara Preite)
  • Les stratégies argumentatives et techniques rhétoriques dans le discours publicitaire des produits cosmétiques (français-anglais) (Lucile Bordet & Denis Jamet)
  • Présentation des auteurs (par ordre de parution des articles)
  • Index des notions
  • Index des noms propres
  • Titres de la collection

Catherine Resche & Fanny Domenec

Avant-propos

Si la rhétorique antique, née au Ve siècle avant Jésus-Christ, a d’abord eu pour objet, dans un contexte judiciaire, de défendre des intérêts lors de procès liés à des conflits de propriété (Barthes 1970), et donc de convaincre et persuader, l’horizon de cet art exclusivement oratoire s’est élargi, un siècle plus tard, avec Aristote, pour s’ouvrir aux productions écrites. Dans la Rhétorique (1991), Aristote traite de l’art de savoir adapter son discours à son auditoire, de la nécessité de réfléchir aux effets de style appropriés, à la meilleure façon de structurer son raisonnement, en saisissant le moment opportun pour attirer l’attention de celui ou ceux que l’on souhaite persuader : la notion de kairos, centrale chez Aristote et dans beaucoup de situations, correspond au moment décisif, au point d’inflexion ou de retournement qui peut tout faire basculer.

La grande question qui a divisé l’opinion à propos de la rhétorique concerne principalement les moyens utilisés pour convaincre ou persuader. S’agit-il de mobiliser les meilleurs arguments en s’appuyant sur la logique dans un souci de faire émerger la vérité, ou s’agit-il simplement, sous couvert d’éloquence, de donner au discours un semblant de vérité ? Persuader et convaincre nécessitent de plaire et séduire, d’une certaine manière, ce qui a poussé certains, comme Platon, à associer la rhétorique à des techniques de manipulation et à juger comme immoral ce qu’il qualifie dans son Gorgias (1987) d’« art élaboré du mensonge » pour dénoncer les pratiques des rhéteurs sophistes. En revanche, pour Cicéron (De l’Orateur 1985), l’éloquence est l’art de bien dire et elle va de pair avec la conscience morale. À son tour, Quintilien affirmera « qu’on ne peut être orateur si l’on n’est homme de bien » (1980, livre xii).

Malgré ces approches positives, la rhétorique a encore mauvaise presse de nos jours et elle reste bien souvent associée à la manipulation et à l’exercice du pouvoir (Orts et al. 2017), à la propagande, à la démagogie, à la désinformation et à la mauvaise foi que dénonçait Platon à ←1 | 2→propos des sophistes. En réalité, c’est parce qu’elle peut être utilisée à bon comme à mauvais escient que la rhétorique a suscité la méfiance ; mais au fond, comme le soulignait Aristote, la rhétorique, en soi, n’est ni morale, ni immorale.

Même si son enseignement a été quelque peu délaissé au fil du temps, il est indéniable que la rhétorique et les stratégies qui relèvent de cet art ou cette pratique (technè) sont sollicitées dans de nombreux domaines. Dans les milieux spécialisés, confrontés à de multiples enjeux, les discours spécialisés permettent non seulement de partager des informations, mais également de fournir des explications, et souvent de faire agir, puisqu’on ne peut ignorer leur dimension performative. Les experts, orateurs ou auteurs à l’origine des discours spécialisés s’efforcent donc de mettre leur lectorat ou auditoire dans une disposition bienveillante (captatio benevolentiae), de projeter une image positive d’eux-mêmes afin d’inspirer confiance et de donner plus de poids à leur propos ; ils veillent à sélectionner les bons arguments en tenant compte de leur public, de ses attentes, de ses craintes, des informations dont ce dernier dispose, des connaissances qu’il a engrangées ; ils se soucient aussi bien des aspects structurels (dispositio) qui permettront au co-énonciateur de suivre le fil du propos, que de la mise en mots de leurs idées (elocutio) ; ils cherchent à faire bonne impression (placere), à informer et convaincre (docere) et à susciter des sentiments ou émouvoir (movere) pour mieux faire passer leur message et atteindre leur objectif. Ces considérations s’appliquent aussi bien aux scientifiques et chercheurs en quête de reconnaissance ou d’assentiment de la part de leurs pairs, qu’aux entrepreneurs et créateurs à la recherche de financement, aux chefs d’entreprise s’adressant à leurs actionnaires, employés ou clients, aux responsables d’institutions politiques et financières, ou encore aux consultants d’horizons variés qui souhaitent élargir leur zone d’influence, pour ne citer que quelques exemples. Dans bien des cas, il ne s’agit pas de tromper l’autre, mais de s’assurer que le message sera compris, et de convaincre par une argumentation solide.

Comme le rappellent Patrick Charaudeau et Dominique Maingueneau (2002 : 66–67) « l’argumentation est au cœur de la conception ancienne de la rhétorique » et le titre de l’ouvrage de Chaïm Perelman et Lucie Olbrechts-Tyteca, Traité de l’argumentationLa nouvelle rhétorique (1988) souligne que la nouvelle rhétorique continue à être étroitement associée à l’argumentation. Par le biais du discours, ←2 | 3→la démarche argumentative « vise à intervenir sur l’opinion, l’attitude, voire le comportement de quelqu’un » (Jean-Blaise Grize 1990 : 40). Comme le souligne Jean-Jacques Robrieux (2000 : 2), on ne saurait donc réduire la rhétorique à « un art de bien parler ou de bien écrire ». Assurément, « aucune approche sérieuse des phénomènes de langage et de communication ne peut aujourd’hui séparer le sens du discours de ses procédés, autrement dit le fond et la forme ». Il convient toutefois de faire la part des choses entre argumentation et manipulation.

L’objet de cet ouvrage est précisément d’envisager les divers aspects rhétoriques et les techniques discursives qui permettent aux acteurs des milieux spécialisés, quelle que soit leur sphère d’activité, de faire adhérer leur public aux idées et projets qu’ils exposent (en discréditant, le cas échéant, des théories ou opinions contraires aux leurs), de justifier leur propos, d’affirmer et défendre leurs valeurs, leurs actions, leurs positions. Il s’agit d’analyser comment ils mettent en œuvre les stratégies de captation, de crédibilité et de légitimation exposées par P. Charaudeau (1998 : 13–14), et d’observer la façon dont ils déclinent la triade aristotélicienne (éthos, logos, pathos) dans leurs propos, quelles stratégies rhétoriques ils privilégient et à quels outils linguistiques ils ont recours.

Les discours abordés par les co-auteurs dans cet ouvrage collectif sont assez variés : discours académique oral et écrit, discours de vulgarisation, discours des lauréats du prix de la Banque de Suède pour l’économie, discours judiciaire, discours d’influence des think tanks, discours des entreprises, discours de la banque centrale d’Angleterre ou de la Réserve fédérale américaine, discours scientifique, médiatique et institutionnel en contexte de controverse scientifique, discours promotionnel dans le domaine de l’architecture, discours de la publicité. De manière logique, bon nombre des co-auteurs de cet ouvrage se sont appuyés sur des corpus de genres discursifs particuliers, adoptant ainsi une approche rhétorique du genre. En effet, puisque le genre, dans ces contextes spécialisés, semble remplir une fonction particulière et répondre à une nécessité sociale (Miller 1984), il peut représenter à lui seul un macro-acte de langage, et il constitue à cet égard un matériau riche d’enseignements : si les milieux spécialisés sélectionnent tel ou tel genre discursif pour s’exprimer, c’est bien parce qu’ils jugent qu’il représente l’outil le plus adapté pour faire passer leur message auprès du public pressenti, le meilleur interprète pour les aider à remplir leur ←3 | 4→fonction dans la société. Dans cette perspective, on peut avancer que le choix d’un genre discursif est déjà, en soi, une démarche rhétorique.

Les co-auteurs étaient libres de s’intéresser aux discours des milieux académiques ou professionnels, d’analyser les aspects rhétoriques privilégiés en fonction des effets perlocutoires recherchés, de se concentrer sur les stratégies de véridiction, de redéfinition ou de manipulation. Ils pouvaient également choisir de privilégier un genre particulier et d’étudier toute sa panoplie de stratégies rhétoriques, ou d’analyser un seul type de stratégie. Enfin, ils avaient la possibilité d’adopter une démarche comparative ou contrastive pour prendre en compte plusieurs genres et apprécier leurs choix d’outils rhétoriques.

Les deux premières études présentées ici ont en commun de s’intéresser au domaine universitaire, à travers le discours des jeunes chercheurs, dont la thèse est encore en cours pour la première étude, ou achevée, en ce qui concerne la deuxième étude. L’article qui ouvre cet ouvrage porte sur un genre apparu récemment dans la sphère universitaire et qui met de jeunes doctorants au défi de présenter à l’oral leur recherche en un temps record (trois minutes) devant un auditoire hétérogène qu’ils doivent à la fois intéresser, convaincre et divertir ; il s’agit de marquer les esprits pour gagner le concours. Dans leur étude « ‘Three Minute Theses’ ou trois minutes pour convaincre… », Elizabeth Rowley-Jolivet et Shirley Carter-Thomas mettent en relief la nécessité pour ces jeunes chercheurs de maîtriser bon nombre des ressorts de la rhétorique pour exposer clairement leur sujet, leur méthode, de même que des concepts inconnus, en jouant sur la métaphore ou la mise en récit, en exploitant les possibilités offertes par la mise en scène du support visuel unique qui leur est autorisé et en se servant même de leur tenue vestimentaire pour renforcer leur message. En dépit du fait que les sujets exposés sont éminemment techniques, les jeunes chercheurs ne négligent pas le recours au pathos pour gagner l’auditoire et le jury à leur cause.

Le deuxième genre de discours universitaire étudié est celui des résumés de thèse, à travers l’article « Forger la voix d’un chercheur : abstracts de thèses et stratégies rhétoriques ». Dans cette étude, Geneviève Bordet s’intéresse principalement au scénario narratif qu’elle présente comme stratégie rhétorique et qui correspond au schéma assez classique du récit (Charaudeau et Maingueneau 2002 : 484) avec ses différentes phases. Son étude contrastive porte sur deux domaines de recherche, les ←4 | 5→sciences des matériaux (qui relèvent des sciences dures), d’une part, et la didactique des mathématiques (qui procède des sciences humaines), d’autre part. Comme tout chercheur en a fait l’expérience, s’il veut se faire accepter par la communauté des chercheurs dans son domaine, et donc être crédible et asseoir son éthos, il lui faut se plier aux normes en vigueur et tenir compte des valeurs qui sous-tendent la recherche dans la discipline en question. L’analyse détaillée des marqueurs formels qui caractérisent les scénarios narratifs des auteurs dans chacun des domaines étudiés confirme ce point. C’est donc à travers le logos que le jeune chercheur construit son éthos.

Après le discours universitaire, nous abordons deux domaines professionnels différents (celui de l’architecture et celui des think tanks américains ou « laboratoires d’idées » en matière de politiques publiques) et deux genres discursifs qui leur sont propres. En dépit des contextes distincts dans lesquels interviennent les spécialistes concernés, ils se trouvent dans des positions analogues, en concurrence avec d’autres acteurs au sein même de leur domaine d’activités : leur crédibilité est donc en jeu, comme leur capacité à emporter l’adhésion de leur public.

Dans son étude des « Aspects rhétoriques d’un genre promotionnel en architecture … », Claire Kloppmann-Lambert se livre à une analyse fine des stratégies discursives mobilisées par les architectes pour présenter et défendre leurs projets. Elle met son corpus principal en parallèle avec deux autres corpus (analyses critiques et articles de recherche) afin de dégager les stratégies spécifiques à ce genre promotionnel relativement récent, et pour lequel les architectes n’ont pas été préparés. Certains peuvent être réticents à « se vendre », mais il est important qu’ils fassent connaître leurs travaux s’ils veulent à nouveau être sollicités. L’étude passe en revue aussi bien la structure textuelle des projets, présentés de manière claire et logique, que leur dimension narrative qui sous-tend la mise en scène de leurs auteurs. Elle s’attache aussi de manière plus détaillée à analyser les éléments linguistiques privilégiés, comme les marqueurs mélioratifs, ou les précautions discursives.

L’analyse de Mathilde Gaillard, intitulée « Les policy briefs des think tanks aux États-Unis, outils d’action politique », souligne combien il est important pour les membres des think tanks de prendre position sur le « marché des idées » s’ils veulent influencer les politiques ←5 | 6→publiques en mettant en avant les arguments appropriés, et en choisissant le moment opportun pour se faire entendre dans un concert de voix concurrentes. L’enjeu de captation repose clairement sur la crédibilité et la pertinence des analyses proposées par les experts et l’étude montre bien que ces derniers s’appliquent à exploiter tous les ressorts stratégiques qui peuvent servir leur propos, qu’il s’agisse du choix du format des documents, de leur mise en page, de leur structure, du péritexte, de l’utilisation d’une syntaxe qui étaye l’argumentation et de la sélection d’un lexique approprié. Tout est mis à profit pour renforcer l’éthos de l’expert qui doit fonder sa réponse sur l’évaluation des politiques en vigueur, en se livrant à une analyse critique, mais non polémique, afin d’épargner la face de ses interlocuteurs.

L’étude proposée par Catherine Resche offre une « Approche comparative des stratégies rhétoriques dans trois genres discursifs distincts dans le domaine de l’économie ». Elle porte sur deux types de discours institutionnel (celui de la banque centrale américaine, et celui des dirigeants de deux grandes entreprises américaines), et sur le discours plus académique des récipiendaires de l’équivalent du prix « Nobel » pour l’économie. Dans ces trois genres, les auteurs partagent une visée de captation, de légitimation et de persuasion, et ont largement recours au métadiscours pour garantir une communication réussie. Le métadiscours, compris au sens large du terme, englobe tous les éléments par lesquels l’énonciateur peut guider le co-énonciateur dans sa compréhension du message, mais aussi influencer ses réactions, en le séduisant d’une certaine manière. Gestion des faces, narration, métaphores et analogies font partie de la panoplie utilisée et l’analyse ne permet pas de dégager des différences majeures. In fine se pose la question de la possibilité de considérer ces genres qui partagent des visées et des stratégies communes comme des micro-genres relevant d’un macro-genre rhétorique dans un domaine donné.

Dans son article « Aspects rhétoriques et degrés de spécialisation : la communication scientifique, médiatique et institutionnelle autour de l’affaire Séralini », Fanny Domenec procède, elle aussi, à une étude comparative de plusieurs corpus, à la différence près qu’ils apportent chacun un éclairage particulier sur un même thème, celui d’une étude toxicologique menée par une équipe de chercheurs pour étudier les effets du Roundup sur des rats de laboratoire. Dans un contexte de controverse sur un sujet de société sensible, les médias, les ←6 | 7→scientifiques, et l’entreprise fabriquant et commercialisant le Roundup rivalisent de stratégies discursives pour imposer leurs points de vue respectifs. La visée argumentative ne fait aucun doute dans ces discours, mais s’y mêlent également des démarches informatives et promotionnelles. De nombreux ressorts de la rhétorique sont mis en relief dans cet article, parmi lesquels la sélection de l’information, le recadrage ou la re-problématisation de la question traitée, la reformulation du vocabulaire spécialisé qui joue sur la variation terminologique, et la gestion des faces qui peut aller jusqu’à la « polirudesse ».

C’est d’ailleurs la politesse linguistique et la gestion des faces, déjà évoquées partiellement dans les trois études précédentes, qui relient les deux articles suivants, en dépit des domaines différents qu’ils étudient.

Laurence Harris travaille à partir d’un corpus qui couvre soixante-dix années et elle s’intéresse aux changements éventuels dans la gestion des échanges entre le gouverneur de la Banque d’Angleterre et le Chancelier de l’Échiquier dans le cadre d’une réception qui a lieu tous les ans selon un rite bien établi. Dans son article « Rhétorique interpersonnelle et politesse linguistique dans le discours du gouverneur de la Banque d’Angleterre à Mansion House », elle s’attache à analyser les formes de politesse ou les entorses voulues à l’étiquette qui permettent au locuteur aussi bien de valoriser son image (ou celle de l’autre en le flattant) que de protéger son propre territoire, son domaine de compétences, contre des attaques éventuelles. Il s’agit, pour éviter les pièges de la communication, de maîtriser les mécanismes de politesse (ou d’impolitesse, le cas échéant) pour parvenir à ses fins. Parmi les stratégies rhétoriques analysées ici, figurent les mises en garde qui adoucissent une critique imminente, les questions rhétoriques, l’humour, les procédés emphatiques, les précautions discursives (y compris l’implicite et l’euphémisme), tous éléments qui permettent de normaliser les échanges.

Résumé des informations

Pages
VIII, 248
Année de publication
2020
ISBN (PDF)
9783034341561
ISBN (ePUB)
9783034341578
ISBN (MOBI)
9783034341585
ISBN (Broché)
9783034341417
DOI
10.3726/b17435
Langue
français
Date de parution
2020 (Septembre)
Publié
Bern, Berlin, Bruxelles, New York, Oxford, Warszawa, Wien, 2020. VIII, 248 p., 35 ill. n/b, 14 tabl.
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Notes biographiques

Fanny Domenec (Éditeur de volume) Catherine Resche (Éditeur de volume)

Fanny Domenec, Maître de conférences et Catherine Resche, Professeur émérite, toutes deux à l’Université Paris 2-Panthéon-Assas, sont membres du Centre de Linguistique en Sorbonne (CeLiSo, Sorbonne université). Leurs recherches portent sur l’analyse des discours spécialisés, et sur la culture et les milieux spécialisés dans les domaines de la banque-finance, de l’économie et des entreprises.

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