%0 Book %A Laetitia Coussement-Boillot %D 2008 %C Lausanne, Switzerland %I Peter Lang Verlag %T «Copia» et «cornucopia»: la poétique shakespearienne de l’abondance %B la poétique shakespearienne de l'abondance %U https://www.peterlang.com/document/1104243 %X Dans le contexte littéraire élisabéthain et jacobéen, fortement imprégné de l’art oratoire de l’Antiquité, l’œuvre de William Shakespeare est marquée par l’idéal rhétorique d’abondance ou copia, rendue célèbre par Erasme à la Renaissance. Si le dramaturge célèbre la copia qui envahit tous les genres oratoires, l’espace public du forum comme l’espace privé de l’alcôve, et jusqu’aux minutieuses descriptions (ekphraseis) incrustées dans la trame de l’œuvre dramatique, il en dénonce aussi les limites et les excès. La copia peut alors s’inverser en loquacitas ou prolixité vide. Son œuvre est également traversée par la double thématique de l’abondance et de la vacuité. L’instabilité de cette profusion se manifeste à travers la subversion du mythe de l’âge d’or, le renversement de la cornucopia en tonneau des Danaïdes et le jeu sur la figure du silène platonicien. Entre la pompe et le néant, l’œuvre de Shakespeare, inscrite dans la crise épistémologique qui touche l’Angleterre et l’Europe à la fin du 16e et au début du 17e siècle, correspond à un point d’inflexion esthétique qui inverse les polarités et fait de l’abondance le masque de la vacuité. %K Langues et littératures anglaises et américaines, De la Renaissance au XXe siècle, Shakespeare, William, Überfluss (Motiv), Littérature anglaises de 1500 à 1600, Télévision %G French