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Oser la langue

by Cristina Robalo Cordeiro (Volume editor) Marc Quaghebeur (Volume editor)
©2022 Edited Collection 350 Pages

Summary

Toute langue écrite oscille entre norme, liberté et invention. Le français
est une de celles qui, pour des raisons historiques précises, connaît,
depuis plusieurs siècles, une importante tutelle de la norme, dût tel
ou telle écrivain(e) s’en être régulièrement affranchi. L’existence et la
reconnaissance croissantes des Francophonies culturelles et littéraires
modifient, à divers égards, cette donne historique. Elles transforment
peu à peu l’horizon comme le quotidien de cette langue. Une des
langues-monde, en un sens, en lieu et place de la langue universelle
chère à Rivarol.
Cet ouvrage s’attache à examiner et analyser certains effets de ces
mutations. Dans la langue bien évidemment, à partir de ce qu’on eût
jadis appelé ses « marges », comme dans la traduction. Dans ce qui
en découle pour des formes renouvelées d’enseignement, en dehors
des seuls modèles français. Dans les bilinguismes et métissages qui
traversent aujourd’hui, plus ouvertement que par le passé, textes et
imaginaires.
« Migrations », « Historicités » et « Résistances » organisent la matière
de ce livre. Celui-ci s’attache aussi bien à Assia Djebar, Abdelwahab
Meddeb ou Saphia Azzedine qu’à Natacha Appenah et Hervé
Guibert, à Aimé Césaire et Dany Laferrière qu’à Véronique Bergen
ou Marc Quaghebeur. A l’écriture des Juifs d’Algérie ou des écrivaines
amérindiennes du Québec, comme aux assisses du renouvellement de
la langue chez les fondateurs belge, suisse ou antillais des littératures
francophones.

Table Of Contents

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • À propos des directeurs de la publication
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Table des matières
  • Entrée de la liste des contributeurs
  • Préface – Marc Quaghebeur et Cristina Robalo Cordeiro
  • Partie 1 Migrations
  • Chapitre 1 Le bilinguisme de l’immigré dans La disparition de la langue française d’Assia Djebar (Maria Centrella)
  • Chapitre 2 La francophonie dans l’œuvre d’AbdelwahabMeddeb : le cas de Talismano (Souhaila Laassilia)
  • Chapitre 3 L’impossibilité d’une île. Maison, mère et migration dans Tropique de la violence de Nathacha Appanah (Cristina Álvares)
  • Chapitre 4 L’écriture des Juifs d’Algérie entre la rupture de l’exil et la reconstruction par la mémoire (Hanifa Allaoui)
  • Chapitre 5 Valeur utopique de la rupture dans La tragédie du roi Christophe (Césaire) et A Revolta da Casa dos Ídolos (Pepetela) (Fabrice Schurmans)
  • Partie 2 Historicités
  • Chapitre 6 Oser les francophonismes : le point de vue des lexicographes français (Zahra Zaid)
  • Chapitre 7 Bilqiss et Jbara, voix résurgentes d’une libre-pensée au Maroc (Samira Sidri)
  • Chapitre 8 Oser la recherche en français à partir des marges (Ana Paula Coutinho, Maria de Fátima Outeirinho et José Domingues de Almeida)
  • Chapitre 9 La langue française, au risque de la contestation. Leçon de quelques fondateurs des lettres francophones (Sorin C. Stan)
  • Chapitre 10 Oser renverser le discours de l’historiographie du XIXe siècle. « Autoportrait d’un prince francophone » de Marc Quaghebeur (Christiane Kègle)
  • Chapitre 11 À la jonction des Histoires. Le livre et l’école comme dédommagement et émancipation dans les littératures francophones (José Domingues de Almeida)
  • Partie 3 Résistances
  • Chapitre 12 La langue française au Maghreb : contacts et hybridation. Cas du Maroc (Radia Sami)
  • Chapitre 13 Dany Laferrière à l’Académie française : une élection fâcheuse pour quelques esprits chagrins (Bernadette Desorbay)
  • Chapitre 14 L’audace langagière pour résister. Une approche de Guérilla de Véronique Bergen (Dominique Ninanne)
  • Chapitre 15 Audaces autochtones : quand les écrivaines amérindiennes du Québec osent prendre la parole et entamer un dialogue (Peter Klaus)
  • Chapitre 16 La langue « osée » du Mal dans Microfictions de Régis Jauffret (Emilia Surmonte)
  • Chapitre 17 Oser la langue : traduire Elena Ferrante en français (Catherine Gravet et Thea Rimini)
  • Chapitre 18 Le français langue monde… et la francophonie, une façon de vivre ensemble (Cynthia Eid et Fady Fadel)
  • Titres de la collection

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Entrée de la liste des contributeurs

Maria Centrella

Université de Naples « L’Orientale »

Souhaila Laassilia

Université Mohammed V, Rabat

Cristina Álvares

CEHUM, calvares@ilch.uminho.pt

Hanifa Allaoui

LERIC – UCD, El Jadida, Maroc

Fabrice Schurmans

Chercheur, Centre d’Études Sociales (Coimbra)

Zahra Zaid

Professeure de linguistique, LERIC-URAC57 UCD, El Jadida. Maroc

Samira Sidri

Professeure de FLE

Ana Paula Coutinho

UP – ILCML

Maria de Fátima Outeirinho

UP – ILCML

José Domingues de Almeida

UP – ILCML

Sorin C. Stan

Université Laval (Québec) et Archives et Musée de la Littérature (Bruxelles)

Christiane Kègle

Université Laval

José Domingues de Almeida

ILCML/UP/APEF/REVIF, jalmeida@letras.up.pt

←11 | 12→Radia Sami

Doctorante, Université Chouaïb Doukkali

Bernadette Desorbay

Humboldt-Universität zu Berlin

Dominique Ninanne

Enseignante-chercheuse à l’Université d’Oviedo

Peter Klaus

Freie Universität Berlin

Emilia Surmonte

Université de la Basilicate, Italie

Catherine Gravet

Université de Mons

Thea Rimini

Université de Mons

Cynthia Eid

Doyenne, École des formateurs, Groupe IGS, France – Vice-Présidente FIPF (Fédération internationale des professeurs de français)

Fady Fadel

Doyen, American Business School of Paris, Groupe IGS, France

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Préface

Dans un long entretien1 avec Guy Duplat, Mohamed Mbougar Sarr indique la position différente des écrivains anglophones ou francophones en termes de champ littéraire, matériel et symbolique. Il rappelle que les auteurs anglophones africains disposent d’éditeurs sur le continent et se voient fréquemment couronnés par tel ou tel prix littéraire anglophone. Il pointe ensuite « l’anomalie » de ce qui se passe dans le champ franco-francophone et affirme qu’« il faut maintenant obtenir une plus grande égalité des chances, non pas par des quotas ou une discrimination positive, mais en se rendant compte que, dans l’espace francophone, il y a des écrivains venus d’ailleurs que de la France et qui produisent des œuvres de très grande qualité et qui habitent eux aussi la langue française ». Affirmation essentielle.

Si le Prix Goncourt 20212 minimise le poids toujours prégnant du système éditorial3 franco-français et témoigne sans doute d’une excessive confiance dans le triomphe de l’éthique des valeurs, il analyse judicieusement les impasses de l’exception française : le confinement ou l’impasse fréquents de qui choisit d’écrire en français en dehors de l’Hexagone et d’y donner libre champ à telle ou telle réinvention non estampillée par Paris de la langue et de la forme. « La France, écrit Mohamed Mbougar Sarr, s’est arrogé une place centrale et tout ce qui n’était pas français a été rejeté dans ces espaces. On pensait que c’était de la France que venaient la reconnaissance et la définition de ce qu’était la littérature4. Il y avait une ambiguïté à proposer une autre langue, ←13 | 14→tout en gardant la richesse du classicisme français ». Et l’écrivain de préciser : « Le malheur pour une langue d’avoir un espace central est de ne pas voir ce qui se produit dans sur les marges : un art de l’hybridation, de la nouveauté, de la surprise qui fait usage de la langue et de son génie propre. Un art qui donne des résultats étonnants qu’un usage de la langue trop tourné vers le centre français n’atteint plus5 ».

Un des objectifs de ce volume collectif est de répondre à ce constat et à ce défi. L’affaire est en effet toujours loin d’aller de soi. Il suffit de songer à la place occupée par les littératures francophones dans les enseignements secondaire et universitaire, comme d’examiner de près les discours d’escorte de ces littératures – nous insistons sur le pluriel. L’abondance et la qualité des littératures francophones demeurent donc beaucoup trop méconnues, et pas seulement en France où, malgré diverses formes de reconnaissance, le public n’a pas encore pris la mesure de cette production. Tout en accueillant des études francophones, et à la différence des cursus anglo-saxons, les universités françaises et francophones peinent toujours à les placer au même rang de dignité que les études françaises. Une telle minorisation n’est pas le fruit du recul de la langue française mais d’une vision monocentrée dépassée, articulée à une histoire mythifiée, comme à l’équivalence Langue-Histoire-Territoire. Si elles remettent foncièrement en cause de telles façons de voir, les littératures francophones constituent en revanche un vivier créateur et multiculturel susceptible de redynamiser les études et le rayonnement de ce qui s’écrit et s’est écrit en français.

C’est donc également l’Europe de la culture qu’il importe de convaincre du décentrement géographique qui s’opère dans le monde sous nos yeux. La question posée par les littératures francophones dépasse en effet ces dernières, elle interpelle le quant-à-soi croissant du « vieux continent ». La démographie est pourtant là pour le lui rappeler. « En nombre de locuteurs et donc de lecteurs possibles, signale Mohamed Mbougar Sarr, l’espace francophone se déplace peu à peu vers l’Afrique ». La question dépasse la seule Littérature. À ces différents égards, les pouvoirs politiques et les instituions transnationales deviendront-ils enfin conscients de la nécessité de mettre en œuvre de grands moyens susceptibles de développer ←14 | 15→des structures locales et d’offrir portes et postes à une jeunesse en soif de véritable avenir ?

Encore faut-il aussi que, libérées de leurs complexes, traumatismes et interdits dont elles ont souvent tiré une part de leur inspiration, les littératures francophones, tout particulièrement africaines, se dotent, nous le rappelons, de leurs propres institutions (prix, académies, associations, librairies et maisons d’édition) sans attendre l’agrément et la reconnaissance de Paris, Genève, Montréal ou Bruxelles. Afin de sortir enfin et définitivement, en particulier par l’Art et la Littérature, de la subordination culturelle en laquelle les a placées la violence de l’Histoire. C’est le devoir-être de l’Afrique.

En choisissant la formule « Oser la langue », nous étions bien conscients des résistances, voire des malentendus qu’elle pourrait entraîner. Malentendus mais aussi passions. De puissants intérêts affectifs sont en jeu dès lors qu’on « toucheà » la langue, qu’elle soit première ou seconde. Le fait vaut tout particulièrement pour le français. À tort ou à raison, beaucoup se sentent agressés par celles et ceux qui leur paraissent des destructeurs d’icônes. La politique s’en mêle, avec ses pesanteurs historiques, ses impérialismes toujours actifs entre dominants et dominés, mais aussi ses fantasmes complotistes ou ses exacerbations identitaires. Après tout, la langue n’est-elle pas pour eux le dernier rempart de l’Ordre, de la Société, voire de la Transcendance ? Faut-il que des écrivains étrangers continuent de s’en prendre au respect des us narratifs et des normes linguistiques ?

Critiques littéraires, stylisticiens et linguistes s’en étaient certes donné à cœur joie dans ces déconstructions chères aux années 1960 et 1970. Intempestives et fallacieuses pour les tenants de la ligne de Raymond Picard, fécondes et absolues aux yeux des adeptes de Roland Barthes, ces théories de l’écriture chères à une époque de contestation symbolique, voire académique (Michel Foucault professait au Collège de France), semblent aujourd’hui devenues non seulement obsolètes mais inopportunes.

Que signifient, qui plus est, de tels relents soixante-huitards à une époque dans laquelle il s’agit, plus que jamais, de protéger la langue française de la guerre linguistique qui fait notamment rage autour d’elle ! Les professeurs ne doivent-ils pas veiller à sauvegarder son génie et son régime, comme Malherbe le fit après la joyeuse anarchie de l’âge baroque ? Le grammairien doit-il renoncer à son devoir de « correction » ←15 | 16→face à des écarts qui lui apparaissent comme des abus ? Bref, la langue française, tellement normée et surveillée, peut-elle s’ouvrir à l’Autre sans s’altérer ?

C’est au dépassement de telles questions qu’entend notamment s’attacher ce volume. Ainsi prend-il en compte l’impact concret, très contemporain, des migrations qui firent suite à la fin des empires coloniaux ; du poids des Histoires propres à chaque entité francophone ; des résistances au français trop normé issues de son retravail par les langues vernaculaires ou les enjeux sociétaux de notre époque. En somme, à la fécondité comme aux singularités des marges dans un système littéraire et linguistique qui les voue et les jauge à l’aune de la notion impériale de périphérie.

Un certain nombre de chapitres de ce livre analysent les effets d’anastomose – de métissage régénérateur – entre le français et d’autres idiomes (arabe populaire, créole, etc.). D’autres contributions cherchent à démontrer les usages qui se peuvent désormais faire à partir de telles positions hybrides ou latérales pour l’enseignement de la langue, l’analyse de la littérature ou la pratique de la traduction. On en trouve diverses illustrations potentielles et concrètes dans ce livre à travers des analyses d’œuvres d’une Assia Djebar ou d’un Abdelwahab Meddeb.

Oser la langue doit également être pris dans le sens de ce qui se peut dénoncer – parfois même, simplement énoncer – pour faire vaciller les assises figées – souvent répressives – ou routinières du réel. Qu’elles soient historiques, historiographiques ou mythologiques, c’est à elles que s’en prennent, à travers la revisitation de la langue, les textes des grandes figures fondatrices des littératures francophones mais aussi les audaces françaises d’un Régis Jauffret dans ses Microfictions.

Notre volume n’aborde pas la question socio-politique de la prise de parole en français, au cœur de l’aujourd’hui, dans une réunion ou un congrès international, voire dans des revues savantes indexées. C’est là une autre problématique, elle devrait faire l’objet d’approches spécifiques. Les nôtres touchent aux modalités et aux effets de la Littérature entendue comme résilience, résistance, voire insurrection. Elles abordent également l’effet des attouchements de langue et de leur présence spécifique dans le travail des textes comme dans la forge des mentalités.

C’est un motif de plus pour rester à l’écoute des écrivains de langue française. Et c’est aussi la raison d’être de l’Association européenne ←16 | 17→d’études francophones (AEEF)6. Ces littératures dites périphériques ne retiennent pas forcément leur langue. Nous nous réjouissons qu’une part de ces contributions émane de jeunes chercheuses.

Qu’ils parlent d’auteurs canadiens, antillais ou haïtiens ; algériens, marocains ou tunisiens ; belges, français ou libanais, les textes du présent volume témoignent de la créativité des transgressions et des mélanges. Maurice Grevisse ou Joseph Hanse auraient-ils été choqués par cet éloge du risque, se demanderont certains ? Le premier ne manqua pas, au fil des éditions du Bon Usage, de faire progressivement une place aux écrivains venus d’autres pays que l’Hexagone. Comme président du Conseil international de la langue française, Joseph Hanse7 soutint la préparation et l’édition de dictionnaires bilingues pour les pays francophones ; comme chercheur, il avait œuvré à l’édition critique du premier roman francophone stricto sensu, communément appelé La Légende d’Ulenspiegel.

Notre époque s’est ouverte à des potentialités plus vastes. Elle nous offre une manne de textes qui témoignent de ces mutations et permettent de dépasser l’antithèse purisme/laxisme. L’audace langagière dont témoignent plusieurs textes du corpus mobilisé dans ce volume est, à certains égards, le fruit d’une évidence trop souvent occultée : aucun pays francophone n’est monolingue. Maurice Grevisse vivait à une autre époque et devait faire face à un bilinguisme originaire (français/gaumais) jugé périlleux à l’heure de l’éradication des « patois ». Reste qu’il connut la porosité relative des langues et des genres. Elle fait moins peur aujourd’hui aux écrivains francophones. Ceux-ci ne sont plus les gardiens d’un empire mais les artisans d’une forme de polyphonie. Laquelle, comme on le sait, répond également à des règles.

Marc Quaghebeur
Cristina Robalo-Cordeiro

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Chapitre 1

Le bilinguisme de l’immigré dans La disparition de la langue française d’Assia Djebar1

Maria Centrella

« Lieu immémorial d’errances, de départs et de retours sous le signe de l’aventure et de l’espoir », la Méditerranée est aussi, selon Maria Gabriella Adamo, « l’espace où se produit une intersection particulière », résultant d’un phénomène complexe et ambivalent qui a traversé plusieurs époques et qui concerne de nombreux domaines – historique, politique, social, économique – : les vagues migratoires2. Ainsi que le souligne Fabio Amato, les migrations peuvent être considérées à juste titre comme une caractéristique fondamentale de cette étendue de mer3 qui, loin d’être une simple réalité géographique, constitue pour Thierry Fabre « un territoire ←21 | 22→symbolique, un lieu surchargé de représentations4 ». En effet, l’histoire de la Méditerranée a toujours été caractérisée par la mobilité ; déplacements et flux y ont engendré contaminations et transformations, croisements, conflits et convergences qui ont assumé des formes nouvelles dans ces derniers temps, où les images des « barques de la mort » et des milliers de migrants qui arrivent sur les côtes italiennes, grecques ou espagnoles, montrent comment cette mer redevient, de nos jours, une membrane particulièrement poreuse aux flux de populations, en représentant l’un des points principaux de friction mondiale des migrations contemporaines5.

Les migrations sont, depuis toujours, à l’origine de processus de transformation profonds liés aux dynamiques « identité/intégration/déracinement, différence/marginalisation, langue/silence », ce qui entraîne entre autres, selon M. G. Adamo, « des questions capitales renvoyant à la communication et à l’interculturalité, se doublant de la condition existentielle de ceux qui, pendant longtemps, ont pu être définis comme “les gens du silence6” ». Ceux-ci, bien que relégués souvent en marge des pays d’accueil, n’en sont pas moins situés au cœur de la représentation littéraire, qui ne cesse de s’interroger sur l’univers de fantasmes et de pulsions propres à l’expérience migratoire.

Details

Pages
350
Year
2022
ISBN (PDF)
9782875745910
ISBN (ePUB)
9782875745927
ISBN (Softcover)
9782875745903
DOI
10.3726/b19755
Language
French
Publication date
2022 (September)
Published
Bruxelles, Berlin, Bern, New York, Oxford, Warszawa, Wien, 2022. 350 p., 2 ill. en couleurs, 12 tabl.

Biographical notes

Cristina Robalo Cordeiro (Volume editor) Marc Quaghebeur (Volume editor)

Marc Quaghebeur, écrivain et critique, est Directeur honoraire des Archives & Musée de la Littérature et Président de l’AEEF. Ses recherches concernent l’articulation de l’Esthétique et de l’Histoire dans les littératures française et francophones. Cristina Robalo-Cordeiro, écrivaine et critique, a été Vice-rectrice de l’université de Coimbra, a fondé le bureau Maghreb de l’AUF et est Vice-présidente de l’AEEF. Ses travaux portent sur les littératures française, francophones et lusophones.

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