Les émotions et les valeurs dans la communication II
Entrer dans l’univers du discours
Summary
Excerpt
Table Of Contents
- Couverture
- Titre
- Copyright
- À propos de l’auteur
- À propos du livre
- Pour référencer cet eBook
- Table des matières
- Introduction
- L’espace du débat public
- Axiologisation des termes affectifs et affectivisation des termes axiologiques : le cas des débats présidentiels (Catherine Kerbrat-Orecchioni)
- Les slogans d’auto-identification comme énoncés d’émotions et de valeurs (Elżbieta Pachocińska)
- Les stratégies à visée pathémique – quelques réflexions autour du discours électoral stéréotypé (Wojciech Prażuch)
- La presse et les alentours
- Identité sociale dans la presse. Le cas de l’ esthétisation du spectacle (Jolanta Dyoniziak)
- La subjectivité dans la construction des événements médiatiques (Alicja Jaworska)
- L’ évaluation et les émotions dans le courrier des lecteurs (Anna Kieliszczyk)
- Faire parler les émotions dans la presse féminine (Tatiana Musinova)
- Le journalisme à l’ épreuve du singularisme. XXI : du reporter au « repaurter » (Valérie Nahon)
- Argumentation émotive dans les stratégies persuasives : le cas de la critique de cinéma (Dominika Topa-Bryniarska)
- Le monde des nouveaux médias
- « Je t’aime fortttttttttt » : la répétition graphémique, marqueur d’émotion dans le genre du discours SMS ? (Yosra Ghliss, Bertrand Verine)
- Examen d’échanges langagiers à dominante conflictuelle dans les salons de tchat (Jan Lazar)
- Émotions et oralité des écrits électroniques : usage des émoticônes (Elouni Najeh)
- Mots non dictionnairiques dans le cyberespace et expression verbale de l’ affectivité (Ewa Pirogowska)
- Les discours spécialisés
- Le marquage lexical des émotions dans le discours scientifique (Francis Grossmann)
- La raison et les passions dans le discours judiciaire (Marta Sobieszewska)
- Aux abords de la littérature
- Les didascalies de l’ émotion dans le théâtre de science-fiction francophone (Izabela Głos)
- Le je amnésique dans Rue des Boutiques Obscures de Patrick Modiano : entre Subjectivité guidée et Objectivité imposée (Tawfik Khil)
- Aimer, pleurer, en rire. Les émotions dans Le coupable de Georges Bataille (Michał Krzykawski)
- Le nom sur le bout de la langue ou l’ impossibilité de communiquer les émotions (Maria Concetta La Rocca)
- Évaluation subjective du discours adverse à travers l’ expression des émotions dans le Dictionnaire philosophique de Voltaire (Ibtissem Skander)
- « Ha! France! France, jadiz, glorieux royaume! très amers plours et lermes incessables déchièent comme ruisseaux sur mon papier » – émotions face à la guerre civile dans l’ Épistre à la reine (1405) et La Lamentation sur les maux de la France (1410) de Christine de Pizan (Małgorzata Posturzyńska-Bosko)
Si communiquer apparaît comme la première fonction de la langue, il est clair que la communication interhumaine ne se borne pas à la seule expression verbale, même si celle-ci en reste incontestablement le moyen principal. On communique par différents canaux et selon différents modes : par la langue tout d’abord, mais aussi par la réticence, par l’ image, par la musique et l’ art plastique, par le geste, la mimique et le body language au sens large, par l’ action et par le manque d’action… Pour l’ homme, impliqué dans tout un réseau de relations avec les autres, tout ce qui recèle une intention communicative devient porteur d’un sens. Dans ce contexte, l’ expression des émotions et la valorisation axiologique des éléments de la réalité ambiante apparaît comme l’ un des aspects fondamentaux de la communication. Loin d’être uniquement linguistique, celle-ci l’ est avant tout : bien que les émotions et les évaluations se prêtent exceptionnellement bien à l’ expression para- et non-verbale, c’est par la langue qu’elles se transmettent le plus pleinement et c’est dans la langue qu’elles se laissent percevoir et décrire le plus pertinemment.
La recherche linguistique centrée sur la problématique des émotions et des valeurs en langue et en discours, représentée aussi par les textes recueillis dans le présent volume, apporte tout un éventail d’approches, tant théoriques que descriptives, à caractère à la fois riche et varié. Abordée de différents points de vue (sémantique, lexical, pragmatique, rhétorique, philosophique, littéraire…), la composante émotionnelle et évaluative de la langue dévoile ici ses nombreuses facettes et surprend par son omniprésence dans la communication langagière. Inséparable de l’ expression de la subjectivité du locuteur, elle se laisse saisir non seulement au sein du vocabulaire d’une langue, mais aussi – sinon surtout – dans différents types de discours (public, médiatique, didactique, spécialisé, artistique, etc.).
L’ article de Catherine Kerbrat-Orecchioni, qui ouvre la section L’ espace du débat public, aborde la problématique des émotions et des valeurs d’un double point de vue, celui de l’ axiologisation des termes affectifs et de l’ affectivisation des termes axiologiques, ce qui signale que les deux dimensions interfèrent et s’entrecroisent en discours. En s’appuyant sur des exemples tirés des débats présidentiels français (le corpus englobe les débats des années 1974–2012), elle analyse la manière dont les candidats s’efforcent d’« associer des valeurs positives à leur propre personne, et des valeurs négatives à leur concurrent ». Les jugements de valeur étant des énoncés forcément chargés affectivement, les émotions exprimées par le candidat et/ou attribuées à l’ adversaire jouent un rôle important dans l’ entreprise d’auto-valorisation et d’allo-dévalorisation propre aux débats présidentiels. Les deux ← 9 | 10 → articles qui suivent reprennent à peu près le même type de corpus d’analyse en se concentrant sur les phénomènes linguistico-rhétoriques observables au sein du discours politique et social. Ainsi, Elżbieta Pachocińska concentre son attention sur le phénomène linguistico-social des slogans citoyens dont le plus connu et répandu dans le contexte contemporain est le slogan Je suis Charlie forgé après le attentats du 7 janvier 2015 à Paris. Les slogans construits lors des mobilisations citoyennes deviennent en effet des formules identitaires que la communauté démocratique, partageant le même ethos collectif, emploie pour manifester son engagement émotionnel et moral. Dans le cas du slogan Je suis Charlie, il s’agit déjà d’une formule-modèle à partir de laquelle on construit de nouveaux slogans fondés sur la même structure morpho-syntaxique (Je suis X, Nous sommes X) « en vue d’inscrire l’ événement dans la même symbolique intertextuelle ». L’ article de Wojciech Prażuch aborde la problématique des stratégies à visée pathémique employées dans le discours électoral stéréotypé. Il s’agit de dégager les dispositifs sémiotiques de l’ émotion qui, dans ce type de discours, se trouve inextricablement liée à la valorisation axiologique. Les exemples cités pour illustrer les phénomènes étudiés viennent du discours des candidats à la présidence aux élections de 2012 ; les analyses du fonctionnement argumentatif du pathos au sein du discours électoral permettent de démontrer comment le candidat-orateur profite des « procédés d’attribution et de partage des émotions » pour influencer son public.
L’ analyse d’un corpus apparenté, celui de la presse, dévoile d’autres aspects de l’ expression des émotions et des valeurs en discours (section La presse et les alentours). L’ article de Jolanta Dyoniziak est consacré au phénomène complexe de l’« esthétisation du spectacle » et de la création d’événements médiatiques/sociaux dans la presse, vu a travers les exemples tirés de la presse française et polonaise relatifs à la politique actuelle de Vladimir Poutine, président de la Russie. Il s’agit d’analyser les moyens textuels qui sont porteurs de jugements de valeur des événements sociaux : transfert métaphorique, renvoi aux connotations, dénomination à fonction provocante, engagement du lecteur dans l’ événement etc. Les dimensions pragmatiques étudiées contribuent ainsi à la création d’un spectacle médiatique « auquel nous assistons tous ». Une approche semblable, mettant au centre de l’ analyse les mécanismes de la construction des événements médiatiques dans la presse écrite, organise le texte de Alicja Jaworska qui se concentre plus particulièrement sur l’ expression de la subjectivité, telle que l’ on observe dans le type de discours étudié. En s’appuyant sur un corpus d’exemples tirés des journaux français (Le Figaro et Le Monde) et relatifs à quelques événements socio-politiques des années 2013–2015, Jaworska étudie les traces de la subjectivité et de l’ émotivité du journaliste laissées dans le texte. Anna Kieliszczyk, elle, ← 10 | 11 → consacre son article à l’ analyse de l’ expression des émotions dans le courrier des lecteurs, rubrique de presse où les lecteurs peuvent publier leurs commentaires et partager leurs opinions. Elle part de la description formelle et générique du courrier des lecteurs pour focaliser ensuite son attention sur les émotions et les jugements qui se trouvent exprimés dans les lettres. Les analyses permettent d’ailleurs d’observer des différences entre le courrier des lecteurs en version papier et les lettres-commentaires publiées en ligne, ces dernières présentant un caractère plus dynamique et interactif. Tatiana Musinova étudie l’ expression des émotions dans la presse féminine française, plus particulièrement, dans les confidences recueillies auprès des lectrices et publiées dans des rubriques spécialement dédiées à ce type de production. Les analyses des récits-confidences permettent de relever différents marqueurs linguistiques de la vie émotionnelle (lexique des émotions, morpho-syntaxe, modalisation de l’ énonciation, figures de discours). Bien que le discours journalistique soit le lieu d’une « médiatisation de la sphère de l’ intime », l’ anonymat dont profitent les auteures favorise l’ expression d’affects, ce qui, à son tour, transforme leur discours subjectif en un espace de communication interpersonnelle en créant une atmosphère de proximité entre les lectrices. L’ article de Valérie Nahon est consacré au phénomène linguistico-culturel de la revue de reportages XXI, représentative du phénomène « mook » (mot-valise formé à partir de magazine et de book), qui s’inscrit dans la tendance à accentuer la singularité et l’ ambition littéraire de l’ auteur-journaliste. Nahon étudie ce phénomène dans trois perspectives : en situant d’abord XXI dans le contexte général de la singularisation au sein de la presse écrite, elle envisage la revue comme lieu d’« une redéfinition esthétique de l’ identité journalistique » où la forme artistique et subjective du reportage en fait un terrain propice pour la discussion des valeurs ; enfin, elle met en lumière les points communs entre la créativité littéraire de l’ auteur d’un récit fictionnel et l’ imaginaire du journaliste-« repaurter ». Enfin, l’ article de Dominika Topa-Bryniarska a pour objectif d’étudier l’ argumentation émotive dans les stratégies persuasives à travers l’ exemple de la critique de cinéma. Fondées sur un corpus de textes critiques relatifs à la comédie française Intouchables (2011) et puisés dans Internet (sites consacrés au cinéma, journaux français en ligne), les analyses présentent la manière dont l’ énonciateur-critique influence son lecteur en l’ orientant vers « le principe binaire de faire croire et de faire ressentir » afin de minimiser son engagement dans la vérification des informations et l’ évaluation critique de l’ objet en question.
Un autre point de vue, représenté par les articles de la section suivante (Le monde des nouveaux médias), consiste à percevoir et décrire les émotions et les valeurs manifestées dans l’ espace virtuel des nouveaux médias (sites et forums ← 11 | 12 → d’Internet, SMS, tchat…). Dans cette optique, l’ article de Yosra Ghliss et Bertrand Verine aborde la problématique de l’ expression des émotions dans les SMS. En appuyant leurs analyses sur les exemples tirés du corpus 88milSMS, les auteurs concentrent leur attention sur une des nouvelles formes typo- et lexicographiques employées dans les textos, à savoir la répétition consonantique. Cette forme originale, pratiquement absente des autres genres du discours, fait partie de la « théâtralisation graphique » des messages écrits (de même que les émoticônes ou l’ emploi des majuscules), et elle est strictement liée à l’ expression de contenus émotifs dans ce mode de communication intime et confidentiel. Jan Lazar, lui, examine les caractéristiques du discours conflictuel dans les salons de tchat. Vu que les échanges verbaux menés dans l’ espace virtuel d’Internet ne se conforment pas exactement au schéma de communication « classique », ce type d’interaction présente des caractéristiques intéressantes du point de vue linguistique. En s’appuyant sur des exemples de conversations menées dans les salons de tchat, Lazar propose ainsi une typologie de discours conflictuel tchaté, qui englobe les discours affectif, didactique et ironique. L’ article d’Elouni Najeh est consacré à l’ analyse du discours d’Internet, plus spécifiquement à l’ expression des émotions à travers l’ usage des émoticônes dans les écrits éléctroniques. Les analyses qui s’appuient sur un corpus venant des forums de discussion sur Facebook ont pour but de relever les marqueurs d’expression relatifs aux émotions en mettant l’ accent sur l’ emploi de formes iconiques. Les émoticônes, moyen à la fois expressif et économique de signaler les émotions plus ou moins intenses, accompagnent les moyens verbaux dans la construction du sens définitif de l’ énoncé et « participent ainsi à la construction d’un discours hybride où les frontières entre oral et écrit sont brouillées ». Ewa Pirogowska concentre son attention sur l’ expression verbale de l’ affectivité à travers les néologismes « non dictionnairiques » dans le discours d’Internet (Facebook, Twitter, blogs). Elle étudie la productivité lexicale (surtout les dérivations) observée dans le cyber-discours en deux langues romanes, l’ italien et le français, en complétant les analyses par des exemples polonais pour souligner l’ universalité de cette tendance. Les analyses ont pour but de déterminer la motivation qui pousse les locuteurs à créer inlassablement de nouveaux mots qui, dans la plupart des cas, ont un caractère d’hapax et, par là, ne sont pas susceptibles d’entrer dans les dictionnaires de langue.
Si les émotions et les valeurs se trouvent généralement associées à l’ expression linguistique de la subjectivité du locuteur, elles se laissent néanmoins détecter aussi dans des discours spécialisés, considérés comme objectifs par excellence. Situé dans cette perspective, l’ article de Francis Grossmann, qui ouvre la section Les discours spécialisés, est consacré à la problématique de l’ expression des émotions ← 12 | 13 → dans un contexte de par sa nature défavorable à toute extériorisation des affects, à savoir dans le discours scientifique. Les analyses se concentrent sur « les émotions auto-attribuées ou prêtées à autrui, liées à la figure de l’ auteur/chercheur » et elles présentent la façon dont l’ emploi du lexique des émotions, réduit généralement aux formes conventionnellement admises pour le genre considéré (l’ expression de l’ émotivité individuelle et spontanée y étant pratiquement inexistante), contribue à construire l’ ethos du locuteur-chercheur. Marta Sobieszewska, pour sa part, propose une étude des émotions dans le discours judiciaire en la fondant sur l’ opposition raison / passion qui organise le discours prononcé devant une Cour de justice. L’ analyse porte sur la plaidoirie et les émotions violentes déclenchées lors de grands procès (l’ exemple de l’ affaire Colonna) en prenant en compte la manifestation de la triade aristotélicienne logos-êthos-pathos dans la construction argumentative du discours judiciaire. Il s’agit ici d’une « approche jurilinguistique, qui puise à la fois dans le droit et dans la linguistique » où l’ expression verbale des émotions est strictement liée aux objectifs pragmatiques et rhétoriques de la plaidoirie.
Des approches intéressantes de la manifestation dicursive des émotions s’appuient sur des corpus de textes littéraires, philosophiques ou théâtraux analysés sous différents angles à l’ aide d’outils linguistiques (section Aux abords de la littérature). Ainsi, Izabela Głos consacre son article à l’ analyse des didascalies qui expriment ou signalent des émotions dans le théâtre de science-fiction francophone. Situées dans une perspective interdisciplinaire (conjugant des éléments de méthodologie théâtrologique et linguistique), les analyses des indications scéniques relatives aux émotions envisagent cette couche textuelle du point de vue fonctionnel, pragmatique et performatif. Cela permet de relever deux modalités du fonctionnement de ce type de texte, fondées respectivement sur un lien direct et indirect entre le contenu émotionnel et le contenu sémantique véhiculés dans la didascalie. L’ article de Tawfik Khil est consacré à l’ analyse du je « amnésique » dans Rue des Boutiques Obscures de Patrick Modiano. Appuyée sur quelques outils linguistiques servant à étudier le taux de subjectivité en discours, l’ analyse aborde le problème de la manifestation de l’ énonciateur dans le roman et celui de son statut identitaire considéré à la lumière des relations entre le mode subjectif (incluant l’ emploi des unités lexicales chargées émotionnellement et axiologiquement) et le mode objectif de son expression. Situant son texte dans une perspective philosophico-littéraire, Michał Krzykawski focalise son attention sur les émotions auctoriales qui sous-tendent Le coupable de Georges Bataille et que le philosophe entend communiquer « à ceux qui [lui] ressemblent ». L’ extase (équivalent de la communication interhumaine) qui dépasse la langue et ses moyens insuffisants ← 13 | 14 → d’expression, l’ amour pour une femme qui devient fort au point de s’associer à la mort, les remords relatifs à la mort du père abandonné, autant d’émotions qui marquent cette « autobiographie des émotions » de Bataille et que Krzykawski découvre et analyse dans plusieurs couches du langage : philosophique, religieux, érotique, poétique, scientifique et « ordinaire ». L’ article de Maria Concetta La Rocca est consacré à l’ étude du conte Le nom sur le bout de la langue de Pascal Quignard, plus particulièrement, aux problèmes cognitifs/communicatifs dont traite ce texte (oublier un mot, ne pas pouvoir s’en souvenir) et aux émotions que cela suscite. Cette expérience autobiographique décrite dans le conte (Quignard était un enfant mutique et anorexique) est analysé du point de vue de la linguistique cognitive, plus spécifiquement de la linguistique du corps. Ibtissem Skander, elle, consacre son article à l’ expression des émotions qui organisent le discours polémique dans le Dictionnaire philosophique de Voltaire. Etant donné que le dictionnaire représente normalement le genre de discours neutre et objectif par excellence, il est intéressant d’observer à quel point le discours voltairien engage la composante évaluative et émotionnelle (lexique à valeur péjorative, plus précisément les adjectifs, les verbes et les modalisateurs relatifs à l’ expression des sentiments négatifs) pour contester et déprécier les idées de l’ adversaire aux yeux du lecteur. L’ article de Małgorzata Posturzyńska-Bosko, qui clôt ce volume, a pour but d’analyser l’ expression des émotions, plus particulièrement celle des sentiments négatifs (mal-être, douleur, chagrin, peur), liée à l’ expérience de la guerre de Cent Ans dans l’ Épistre à la reine (1405) et La Lamentation sur les maux de la France (1410) de Christine de Pizan. Il s’agit de montrer la manière dont les textes analysés prônent la paix à travers un discours persuasif émotionnellement chargé où transparaît à la fois la sensibilité féminine face aux atrocités de la guerre et la persévérance de la militante politique.
Details
- Pages
- 268
- Publication Year
- 2016
- ISBN (ePUB)
- 9783631700174
- ISBN (MOBI)
- 9783631700181
- ISBN (PDF)
- 9783653059830
- ISBN (Hardcover)
- 9783631666463
- DOI
- 10.3726/b10486
- Language
- French
- Publication date
- 2018 (October)
- Keywords
- Sentiments Évaluation Sémantique Lexique Contexte Texte
- Published
- Frankfurt am Main, Bern, Bruxelles, New York, Oxford, Warszawa, Wien, 2016. 268 p.